Les conséquences des gaz émis par les voitures

Si nous utilisons l’essence au jour le jour et ceci depuis plus de 100 ans, pourquoi dit-on qu’il est si mauvais?

Nous avons tous déjà entendu parler de l' effet de serre, mais qu’est-ce que c’est?

Ce mécanisme est, à la base, un mécanisme naturel qui a permis de protéger l'environnement terrestre et de garder une atmosphère prospère à la vie dans laquelle la température est en moyenne de 15°C. La terre absorbe une partie du rayonnement solaire puis en renvoie une autre grosse partie sous forme de rayons infrarouges vers l’espace. Sauf que les gaz à effet de serre tels que le carbone (C), le méthane (CH4), le dioxyde d’azote (NO2) ou le protoxyde d’azote (N2O) retiennent une partie de ce rayonnement émis par la Terre et le lui renvoient, ce qui contribue à la réchauffer.

Schéma du fonctionnement naturel des gaz à effet de serre

Mais depuis la révolution industrielle, l'Homme n’a fait que dérégler ce système naturel bénéfique en le rendant néfaste… En effet, l’agriculture intensive, la déforestation et la combustion du pétrole par l’Industrie ont aggravé les choses de manière lente et inespérée. La concentration de CO2 dans l’air à doublé depuis le XIXème siècle: c’est la plus forte concentration que la Terre ait connu depuis au moins 800.000 ans.

Mais quelles en sont les conséquences?

1. Augmentation des températures.

Comme nous venons de le voir l’effet de serre permet de maintenir la température terrestre à un niveau stable, ce que l’Homme à déréglé depuis déjà un siècle. Beaucoup moins de rayons sortent donc de l’atmosphère et restent piégés sur la Terre. La conséquence? L’augmentation de 0,8°C de la surface terrestre depuis le XIXème siècle. Comme nous avons vu qu’il existe des épisodes de “pics” de pollution, il existe aussi des épisodes de “pics” de températures: Les canicules se font de plus en plus importantes dans le globe entier, et les températures extrêmes qui ne touchaient que 1% de la surface terrestre, touchent aujourd'hui 10% de la planète bleue… De plus, les experts prévoient une augmentation des précipitations dans les régions de l'hémisphère nord et une aridification des régions de l'hémisphère sud, déjà sèches. Cette aridification causerait donc des sécheresses et une réduction du débit des fleuves dans des continents comme l’Afrique dans lesquels plus de 320 millions de personnes souffrent déjà de la soif, ne pouvant accéder à l’eau potable… De plus, cette radicalisation de la météo provoquerait donc des catastrophes climatiques (cyclones, tremblements de terre etc.) plus fréquents.

Si nous continuons ainsi, en 2100 la température se sera élevée d’entre 3 et 4°C avec des conséquences irrévocables sur l'écosystème terrestre.

2. L’élévation du niveau des océans.

Cette violente augmentation de températures dans le globe provoque donc la fonte de certains des glaciers les plus importants de notre Terre comme le glacier Antarctique ou la calotte polaire du Groenland. Environ 30% du glacier Arctique a fondu depuis les années 1980: l’élévation du niveau de la mer est aujourd'hui d’environ 3,3 mm/an. Dans le cas le plus grave, le niveau de la mer pourrait s’élever d’un mètre d’ici 2100 causant la disparition des petits îlots du Pacifique tels que les Îles Fidji ou les Maldives...

Mais ce n’est pas seulement un problème géographique; un problème social vient aussi se poser: Si l’élévation du niveau des océans monte de 60cm, ce sont 400.000 réfugiés climatiques maldiviens qui devront être déplacés. Si celui-ci augmente d’1,5 mètres ce seront 17 millions d’habitants qui devront quitter le Bangladesh. L’enjeu est mondial et atteint des niveaux politiques élevés: Plus de 40% de la population vit à moins de 100 kilomètres d’une mer ou océan.

3. Acidification des océans.

Ce phénomène est peu connu du grand public et est pourtant une conséquence grave du dérèglement climatique. L'écosystème marin est le plus important et diversifié sur Terre et celui-ci est perturbé. En effet, les océans ont toujours absorbé plus de carbone qu’ils n’en rejettent ce qui constitue aussi à la base une partie importante de la préservation de l'écosystème mondial. Mais aujourd’hui cette absorption a atteint un niveau record: les océans absorbent un quart du CO2 produit par l’Homme. Le dioxyde de carbone étant un gaz acide, celui-ci acidifie les océans.

CO2 + H2O ==> H2CO3 ==> HCO3- + H+

(équation de l'acidification des océans)

Davantage d’ions H+ signifie que le pH de l’eau de mer diminue : les océans deviennent plus acides.

Cette acidification a augmenté de 30% depuis la Révolution Industrielle, en faisant varier le pH marin de 8,2 à 8,1 ce qui est un début de bouleversement pour l’écosystème entier.

En effet, cette acidification rendrait impossible la production de coquilles pour protéger les crustacés, entraînant ainsi leur disparition, ou pourrait même rendre le corail inhabitable, celui-ci constituant un des premiers maillons de la chaîne alimentaire de l'écosystème marin. De même, le plancton pourrait se voir affecté: il est la base de l’alimentation marine. La simple et à première vue insignifiante disparition de cette algue marine pourrait entraîner la mort des petits poissons qui le mange, puis ensuite la mort des grands poissons mangeant les petits, et ainsi de suite, un dérèglement total de la vie marine, qui constitue d'ailleurs encore la base de l’alimentation pour certaines régions du monde. En effet, selon la FAO (Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture), si nous faisions une moyenne à échelle mondiale, la consommation de poisson est de 20 kilos par habitant et par an, une moyenne déjà insoutenable pour cet écosystème fragile.

Graphique de l'acidification des océans au cours des années

Cependant la pollution n’affecte pas que notre environnement mais aussi notre santé. En effet, la pollution cause environ 5% des décès mondiaux, soit la mort de plus de 1,3 millions de personnes par an, la plupart ayant lieux dans les pays en développement (comme la Chine) ce qui concerne aujourd’hui plus de 4.5 milliards de personnes. À court terme les citadins peuvent se retrouver avec des crises cardiaques mais à long terme ce sont des cancers, de l’asthme et même un affaiblissement général du système immunitaire.

En Chine, la pollution pourrait coûter 3 ans d'espérance de vie, ce qui confirme les théories sur l’impact de la pollution sur la santé qu'avaient les chercheurs en début de siècle dernier.

Ce qui a le plus grand impact sur notre santé sont les particules fines. Ces particules sont nocives pour notre santé car en les respirant elles viennent se coller à notre paroi respiratoire et à nos poumons. Ce sont donc des particules polluantes semblables à des petit bouts de plastique qui s’accrochent à notre paroi pulmonaire et qui peuvent donc provoquer des bronchites et autres maladies cardio-pulmonaires. Le trafic routier constitue 70% des émissions de particules fines. Mais ce chiffre serait moindre si on réussissait à réduire les embouteillages…